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Cécile et Mathieu se sont mariés le 16 septembre 2009. Après quelques mois de vie commune, l’idée d’un bébé se fait sentir… Malheureusement, des complications arrivent : des grossesses extra-utérines, des allers/retours aux urgences, des rdv chez les spécialistes pour comprendre et essayer de trouver un traitement, jusqu’à une énième grossesse extra-utérine qui entérine toute possibilité de grossesse. En 2010, le verdict tombe : Cécile et Mathieu ne pourront avoir de bébé !

 

Alors petit à petit, l’envie d’être parents étant trop forte, l’idée de l’adoption se précise.

 

Quelques démarches en France les en dissuadent pourtant très vite. En effet, dès le 1er entretien, on leur annonce 5 à 7 ans d’attente. Impossible.

 

 

Un voyage au Sénégal début 2011 les fait basculer : ils tombent amoureux du pays. Plusieurs voyages leur permettent donc de découvrir le pays entre 2011 et 2013. Mi- 2011, ils se lancent dans leurs premières démarches d’adoption en France pour obtenir leur agrément et au Sénégal où leur dossier est enregistré en août 2011.

 

Chaque mois qui passe est dorénavant un de moins vers leur futur bébé, car ils en sont persuadés, ils seront bientôt parents.

 

2012 et 2013 se passent, 2 longues années s’écoulent, mois après mois, l’attente se fait de plus en plus longue. Ils ne baissent pas les bras, ils envoient chaque semaine un mail à la Présidente du Tribunal de Dakar pour lui montrer à quel point ils y croient, à quel point ils souhaitent offrir leur Amour à un bébé.

 

Et puis… Le 15 janvier 2014, l’appel tant attendu arrive ! Ca y est, un bébé les attend à DAKAR.2 ans ½ d’attente, 7 ans en tout, pour devenir enfin parents.

 

 

Cécile et Mathieu prennent quelques jours avant le départ pour s’assurer que tout est en ordre d’un point de vue professionnel d’abord (prévenir leur employeur, boucler les dossiers), personnel (finaliser les achats pour leur bébé, finaliser la chambre) et pour finir administratif (s’assurer des pièces du dossier auprès du Consulat de France à DAKAR, procéder aux dernières démarches auprès du conseil général)

 

Le 24 janvier 2014 ils s’envolent pour Dakar, vers leur Bonheur...

 

Du 25 janvier au 30, ils résident au sein de la Pouponnière, qui a recueilli leur enfant, pour une période dite d’adaptation. Cela leur permet de découvrir ce lieu et se familiariser avec leur bébé. Sœur Justina, responsable de la pouponnière, leur remet alors l’ordonnance de placement rendue par le Tribunal de DAKAR et ils quittent la pouponnière pour s’installer à SALY au sein d’une maison prêtée.

Ce séjour devrait être de courte durée, le temps de finaliser les démarches de passeport et de visa…

 

Le 12 février, ils obtiennent le passeport de Gaspard.

 

Dans la foulée, Cécile et Mathieu se présentent au consulat de Dakar et sont reçus par le Responsable du service social. Ils vérifient ensemble les pièces ; le dossier ne présente pas de difficultés, il est complet, validé et envoyé à la Mission pour l’Adoption Internationale (MAI) en France pour la délivrance du visa.

Contre toute attente, quelques jours après, Cécile et Mathieu reçoivent un mail qui les informe d’un refus d’obtention de visa par la Mission de l’Adoption Internationale (MAI).

 

C’est alors que tout bascule !

 

La MAI exige depuis cette date un document que personne ne peut fournir et qui n’a jamais été fourni dans les dossiers d’adoption jusque maintenant : une déclaration d’abandon devant notaire par la mère.

 

De bonne foi, Cécile et Mathieu se sont retournés vers la Présidente du tribunal de Dakar et la MAI pour comprendre et trouver une solution, mais ils sont pris entre 2 administrations qui se rejettent ‘la faute’ ; Cécile et Mathieu ne comprennent pas ce qui se passe et aujourd’hui encore c’est l’incompréhension totale car d’un point de vue juridique :

 

Une ordonnance en date du 22 décembre a été rendue par Madame la Présidente du Tribunal de Dakar afin de régulariser la situation juridique de l’enfant et de le confier légalement à la Pouponnière en vue de son adoption.

L’enfant a effectivement été confié, par décision de justice, à la Pouponnière des Sœurs franciscaines suite à un abandon définitif de sa mère le jour de sa naissance, par déclaration au commissariat de police de DAKAR. Sœur Justina, Responsable de la Pouponnière, en atteste formellement et sur l’honneur par attestation en date du 2 juin 2014 devant notaire.

 

Le 15 janvier, Madame la Présidente désigne Cécile et Mathieu comme parents adoptants et leur confie la garde de ce petit garçon.

 

Cette ordonnance a permis de statuer en tout état de cause sur une requête de placement jugée recevable par les autorités judiciaires sénégalaises. Et si cette requête a été jugée recevable, c’est donc bien parce que le consentement à l’adoption avait été donné par l’acte d’abandon de la mère auprès de la Pouponnière de DAKAR qui impliquait que le choix de l’adoptant était laissé à cette œuvre d’adoption autorisée.

 

L’adoptabilité de l’enfant ne pose donc aucune difficulté, au regard de l’ensemble de ces éléments, sauf, à ce jour par l’Administration Française qui refuse de voir appliquer une décision de justice Sénégalaise.

 

 

Pourquoi en sommes-nous toujours là ? Pourquoi Cécile et Mathieu ne peuvent-ils pas rentrer chez eux à BAISIEUX pour être heureux avec leur enfant et retrouver leur vie ‘normale’ ?

 

Outre les difficultés financières qui se font sentir (la vie est 3 fois plus chère au Sénégal : facture d’électricité et d’eau pour 1,5 mois -> 275 euro ! et problème d’hébergement à venir), Cécile risque de perdre son travail, malgré un réel soutien et une grande compréhension de son employeur, le groupe SAMSIC, c’est aujourd’hui la détresse dans laquelle ils sont qui est préoccupante !

 

Les 6 derniers  mois ont été éprouvants, sentiments d’injustice, sentiment d’incompréhension, solitude, c’est maintenant l’hivernage au Sénégal avec tout ce que cela représente : pluie abondante sous des températures élevées, chaleur intenable et surtout un risque important de contamination du paludisme pour leur enfant qui ne peut prendre, compte-tenu de son jeune âge, aucun traitement préventif.

 

Avec le soutien de leur famille et de leur avocat, Maître BERTON, ils ne cessent de multiplier les courriers et les démarches depuis plusieurs mois pour tenter de convaincre l’administration et la bureaucratie Française qu’ils sont dans leur bon droit ! L’obstination, pour des raisons totalement incompréhensibles du Ministère des Affaires Etrangères, est restée totale. D’ici quelques semaines, à l’évidence, ils seront titulaires d’un jugement définitif par l’adoption plénière de leur fils.

 

Entre temps, pour des raisons humanitaires et face à l’obstination du MAE Français, ils n’ont d’autre choix que de faire appel au Président de la République Française, Monsieur François HOLLANDE, et au Premier Ministre, Manuel VALLS.

Ils ont sollicité le 16 juillet dernier, le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Bernard CAZENEUVE, l’obtention d’un visa de courte durée de 3 mois, pour leur enfant qui est confié à leur garde par décision de Justice Sénégalaise, pour pouvoir rentrer en France et ainsi préserver la santé de leur fils en cette période dangereuse au Sénégal.

 

A ce jour, ils attendent…..

 

Ils ne peuvent admettre, ni entendre, ni comprendre, ce que le Chef de Cabinet de Monsieur Laurent FABIUS leur écrivait le 9 juillet dernier :

 Â« â€¦ les soins et l’attention dont ses tuteurs entourent le petit devraient contribuer à lui éviter la maladie qu’ils redoutent pour lui. … Invitant une nouvelle fois les époux ORNELIS à la patience et réaffirmant la nécessité de maintenir la position de ce ministère… Â».

 

Face à cette injustice permanente depuis ces 6 longs derniers mois, nous sommes tous mobilisés autour d’eux ! Certains y sont allés pour les soutenir sur place, d’autres ont organisé des collectes de fonds, la famille bien sûr mais aussi des personnes ‘inconnues’ touchées par ce qu’ils vivent.

 

Ce blog reprend l’histoire de Cécile, Mathieu et Gaspard et de l’ensemble des personnes qui les soutiennent et qui témoignent. Ils y auront accès tous les jours, et soyez certains que vos messages d’encouragement les aideront !

 

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